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Politique enfance et jeunesse

Qu’entend-on par activités de jeunesse?

Ce sont des activités mises sur pied soit par des groupes informels, soit par des associations organisées, et qui se déroulent en dehors de l’école, d’où leur appellation d’« activités extra-scolaires » de jeunesse. Elles sont mises en place avec, par et pour les jeunes et peuvent toucher des domaines variés: culturel, sportif, social, solidarité, intergénérationnel, etc.

Quelques exemples

  • Création ou organisation de spectacles
  • Réalisation de reportage vidéo, de clip, de reportage photos
  • Projet d’échanges entre jeunes de cantons différents, de pays différents
  • Création d’un CD sur un thème (message prévention sur l’alcool, message droits de l’enfant)
  • Réalisation d’un skatepark
  • Aménagement de locaux de répétition de musique
  • Camps de vacances
  • Création et programmation d’une webradio
  • et bien plus encore!

Qui propose des activités de jeunesse?

Les organisations de jeunesse sont aussi variées que les activités qu’elles proposent. Ce sont aussi bien des groupes informels que des associations, des fondations ou encore des services communaux. Par exemple: des organisations confessionnelles, des organismes de vacances, des associations à but culturel, des centres socioculturels et des organismes de soutien à la jeunesse. Pour découvrir toute la palette des organisations de jeunesse, rendez-vous sur notre page Membres.

Le rôle social des activités de jeunesse

Il ne s’agit pas uniquement d’occuper les jeunes en dehors du temps scolaire. Les activités de jeunesse ont une réelle utilité sociale:

Les activités de jeunesse sont des lieux de socialisation importants

Dans lesquels le·la jeune peut réaliser des expériences, prendre conscience de ses capacités et les développer, en découvrir de nouvelles. Elles stimulent l’insertion sociale en complément du rôle très important joué par la famille.

Les activités de jeunesse remplissent une fonction citoyenne

Les citoyen·nes n’émergent pas miraculeusement d’une pochette surprise le jour de leur majorité. La citoyenneté demande de l’expérience, de la pratique qui sont particulièrement acquises dans le cadre des activités extra-scolaires.

Les activités de jeunesse remplissent une fonction de prévention primaire non-spécifique

En permettant aux jeunes de s’investir, de prendre des responsabilités, elles les intègrent dans la société. Elles leur laissent acquérir une place et leur donnent ainsi une reconnaissance indispensable pour bien s’insérer. De plus, elles servent de relais à des programmes de prévention auprès des jeunes, que ce soit au niveau communal, cantonal ou fédéral. Elles constituent une courroie de transmission indispensable auprès des jeunes.

Elles jouent un rôle complémentaire à celui de l'Etat

Par leur travail d’intégration, elles soulagent l’Etat en prévenant un certain nombre de dérapages possibles qui pourraient sinon déboucher sur l’auto-exclusion et la marginalisation de certains jeunes.

Les activités de jeunesse doivent de plus en plus faire face à l'urgence

Augmentation de la demande, liée notamment à la précarisation financière des jeunes et de leur famille, à l’absence d’encadrement familial (familles mono-parentales, parents devant tous les deux travailler), aux difficultés personnelles de toute sorte (chômage, rupture d’apprentissage, …).

 

Stagnation voire baisse des moyens financiers : les activités de jeunesse remplissent un rôle qui n’est pas forcément attractif pour le domaine privé ; il est très difficile de trouver des sponsors, surtout  » éthiquement  » corrects (ni alcool, ni tabac, …) qui s’engagent pour un soutien structurel.

Soutenir les activités de jeunesse

  • C’est reconnaître l’investissement des jeunes pour les jeunes et pour la société.
  • C’est reconnaître leur rôle et leur donner les moyens de continuer à l’assumer.
  • C’est les intégrer dans une vision plus globale de politique de la jeunesse, basée sur la complémentarité des rôles et des fonctions entre domaine public, para-public et privé.
  • C’est effectuer un choix de société basé sur un choix économique cohérent.

La loi sur le soutien aux activités de la jeunesse (LSAJ)

Dans le but d’instaurer une politique de soutien aux acitvités de le jeunesse, la loi sur le soutien aux activités de la jeunesse a vu le jour en 2011.

1. l’identification et la prise en compte des besoins, des attentes et des intérêts spécifiques des enfants et des jeunes

2 . l’encouragement de la participation des enfants et des jeunes à la vie sociale au niveau communal, régional et cantonal afin de contribuer à l’apprentissage de la citoyenneté

3. la reconnaissance et le soutien des activités de jeunesse et des organisations de jeunesse en veillant à favoriser la responsabilité et l’autonomie des enfants et des jeunes

4. la reconnaissance et le soutien des expériences et de la formation liées aux tâches d’encadrement des enfants et des jeunes

la loi s’applique aux enfants et aux jeunes jusqu’à 25 ans révolus domiciliés ou résidant dans le canton de Vaud.

Au niveau cantonal, deux instances font partie intégrante de la LSAJ :

Chambre consultative de la jeunesse

composée de 15 membres représentants des milieux professionnels intéressés tels que les organisations s’occupant de la jeunesse dans des domaines tels que la culture, le sport, la citoyenneté ou la formation des jeunes bénévoles encadrant des enfants ainsi que les référents communaux pour le soutien aux activités de la jeunesse.

Le GLAJ-Vaud préside la Chambre consultative de la jeunesse depuis 2018.

Commission de jeunes du canton

composée de 25 jeunes âgé·es de 14 à 18 ans, provenant de toutes les régions du canton qui sont désigné·es par le Conseil d’Etat pour un mandat d’une durée de deux ans.

Les membres fréquentent l’école obligatoire, le gymnase ou les écoles professionnelles notamment.

Buts communs

La Chambre consultative de la jeunesse et la Commission de jeunes du canton ont pour buts communs de :

  • Donner un avis sur des projets de loi concernant les enfants et les jeunes
  • Adresser des propositions aux autorités politiques
  • Echanger avec des professionnel·les actifs dans les domaines de l’enfance et de la jeunesse
  • Participer à l’attribution d’aides financières à des projets de jeunes

Reconnaissance des formations suivies et activités d'encadrement (art. 30)

Les formations accomplies et les activités d’encadrement exercées dans le cadre d’activités de jeunesse ou d’organisations de jeunesse peuvent être reconnues comme équivalentes à des stages exigés dans le cursus de la formation professionnelle, en particulier dans le domaine de la santé, du social et de l’enseignement.

Politique de l’enfance et de la jeunesse (LSAJ)

Le Canton de Vaud s’est doté en mai 2017 de lignes directrices pour sa politique cantonale de l’enfance et de la jeunesse (PEJ) dont les objectifs généraux sont de favoriser pour les enfants et les jeunes l’équité des chances, leur développement harmonieux, une protection adéquate et leur implication dans la vie en société. Ces lignes directrices ne modifient en rien la répartition des compétences entre le Canton et les communes en matière de politique de l’enfance et de la jeunesse. L’objectif est avant tout de mieux coordonner les actions des entités de l’Etat entre elles dans ce domaine. Les communes et leurs faîtières, ainsi que des partenaires privés, seront associés ponctuellement aux réflexions sur des thématiques qui les concernent.

Participation – Promotion – Prévention – Protection – Education globale

Pour conduire cette politique, le Canton de Vaud a chargé le Service de protection de la jeunesse de la coordonner et a institué une Commission de coordination composée d’un représentant des directions générales, services et offices appelés à y collaborer. 21 membres (services, offices, partenaires de l’Etat) œuvrent en faveur des enfants et des jeunes en se basant sur l’analyse de leurs besoins au travers de cinq axes de travail

La Chambre consultative de la jeunesse est membre de la Commission de coordination PEJ depuis fin 2018.